Le numéro 22 de l’Exhortation post-synodale Africae munus affirme que «la construction d’un ordre social juste relève de la compétence de la sphère politique. Cependant, une des tâches de l’église en Afrique consiste à former des consciences droites et réceptives aux exigences de la justice pour que grandissent des hommes et des femmes soucieux et capables de réaliser cet ordre social
juste par leur conduite responsable »1. Cette distinction circonscrit très clairement le grand rôle qui revient à l’Eglise dans la construction d’un ordre social juste. Pour Africae munus, en effet, ce rôle spécifique consiste à former les consciences aux « exigences de la justice » nécessaires pour la genèse d’un tel ordre. Une question naît inévitablement : quelles sont ces « exigences de la justice » auxquelles l’Eglise doit former les consciences pour qu’advienne un ordre social juste en Afrique ? Il y a des questions sous-jacentes à celle-ci : qu’entend-on par « ordre social juste » ? Qu’est-ce qu’une société juste ? Cette étude vise à clarifier la notion d’« ordre social juste », en vue
d’identifier les « exigences de justice » nécessaires pour son émergence. L’argument de base de la réflexion est que, si nous considérons le poids du communalisme africain dans la compréhension de la vie sociale, l’ordre juste en Afrique se
rapporterait alors à la justice et à l’équité, requises par les différents modes de relationalité sociale au sein d’une collectivité politique. Cet article identifie trois modes de relationalité sociale : commutative, institutionnelle et citoyenne. Les exigences de justice relatives à
chacun de ces modes deviennent ipso facto des exigences de justice pour la construction d’un ordre social juste en Afrique.
Ainsi, l’article compte quatre sections. La première section clarifie la notion d’« ordre social juste » tout en montrant son lien avec la
notion du bien commun et les modes de relationalité sociale. Les trois autres sections portent sur les exigences de justice qui émergent de
chacun des modes de relationalité sociale.
Rationalité sociale et exigences de la justice pour l’émergence d’un ordre social juste
3250 FCFA
AUTEUR: MATHIEU NDOMBA
RESUME
Le numéro 22 de l’Exhortation post-synodale Africae munus affirme que «la construction d’un ordre social juste relève de la compétence de la sphère politique. Cependant, une des tâches de l’église en Afrique consiste à former des consciences droites et réceptives aux exigences de la justice pour que grandissent des hommes et des femmes soucieux et capables de réaliser cet ordre social
juste par leur conduite responsable »1. Cette distinction circonscrit très clairement le grand rôle qui revient à l’Eglise dans la construction d’un ordre social juste. Pour Africae munus, en effet, ce rôle spécifique consiste à former les consciences aux « exigences de la justice » nécessaires pour la genèse d’un tel ordre. Une question naît inévitablement : quelles sont ces « exigences de la justice » auxquelles l’Eglise doit former les consciences pour qu’advienne un ordre social juste en Afrique ? Il y a des questions sous-jacentes à celle-ci : qu’entend-on par « ordre social juste » ? Qu’est-ce qu’une société juste ? Cette étude vise à clarifier la notion d’« ordre social juste », en vue
d’identifier les « exigences de justice » nécessaires pour son émergence. L’argument de base de la réflexion est que, si nous considérons le poids du communalisme africain dans la compréhension de la vie sociale, l’ordre juste en Afrique se
rapporterait alors à la justice et à l’équité, requises par les différents modes de relationalité sociale au sein d’une collectivité politique. Cet article identifie trois modes de relationalité sociale : commutative, institutionnelle et citoyenne. Les exigences de justice relatives à
chacun de ces modes deviennent ipso facto des exigences de justice pour la construction d’un ordre social juste en Afrique.
Ainsi, l’article compte quatre sections. La première section clarifie la notion d’« ordre social juste » tout en montrant son lien avec la
notion du bien commun et les modes de relationalité sociale. Les trois autres sections portent sur les exigences de justice qui émergent de
chacun des modes de relationalité sociale.
Auteurs | Mathieu Ndomba |
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Thématiques | Morale |
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