Français 
English 
Votre panier est vide. ajout depuis la liste de souhait
SOMMAIRE
RECENSIONS
EDITORIAL
SOMMAIRE
Études et mémoires :
Eugène GOUSSIKINDEY, Lettre de Saint Paul aux Églises d’Afrique ————— p. 9
César MAWANZI, Phénoménologie du Christianisme africain ——————–p. 17
Mathieu NDOMBA, Droits humains et tabous africains – —————————– p. 53
Michel-Alain MOMBO, L’idée de dualité dans la civilisation de l’Egypte pharaonique —————————————————————————————————————— p. 81
Anicet NTEBA et Dieudonné MBIRIBINDI BAHATI, Genèse de la présence jésuite en République Démocratique du Congo après la restauration ——————–p. 131
Jean-Marie KUSIELE DABIRE, Le premier synode africain célèbre ses vingt ans —————————————————————————————————————–p. 159
RECENSIONS
Achille MBENBE, Sortir de la grande nuit. Essai sur l’Af-rique décolonisée, Paris, La Découverte, 2010, 2013 ; Cri-tique de la raison nègre, Paris, La Découverte, 2013 (Yvon C. Elenga, S.J.) ; ——————————————— p. 195 Bernard SESBOÜÉ, Les « trente glorieuses » de la christolo-gie (1968-2000), Bruxelles, Lessius, 2012 (Yvon C. Elenga, S.J.); ———————————————————– p. 199
EDITORIAL
Lettre de St Paul aux Églises d’Afrique Eugène Goussikindey, S.J. (Scribe)1 Paul, apôtre infatigable du bassin méditerranéen, ai-mait écrire des lettres aux communautés qu’il a fondées. Par-fois, il lui arrivait aussi d’écrire à celles qu’il n’a pas fondées comme la lettre aux Romains, et la lettre aux Colossiens2. Il existe au moins une lettre dont on n’a toujours pas de trace, la lettre aux Laodicéens (cf. Col 4, 16). Il n’est pas impossible d’imaginer une lettre de Paul aux Églises d’Afrique à ce tour-nant de son histoire. Paul, serviteur de Jésus Christ, apôtre par la volonté de Dieu, mis à part pour annoncer l’Évangile de Dieu concernant son Fils auprès de tous les peuples de la gentilité (Rm 1,1.5), pour qu’ils deviennent une offrande agréable, sanctifiée dans l’Esprit Saint (Rm 15,16), aux bien-aimés de Dieu en terre d’Afrique, grâce et paix de la part de notre Père et de notre Seigneur Jésus Christ (Rm 1,7). Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation (2 Co 1,3), pour le don de la foi, car dans le monde entier, la nouvelle de votre foi en Dieu est si bien répandue : partout, on proclame que vous croyez (Rm 1,8; 1 Th 1,8). Je ne cesse de rendre grâce à mon Dieu chaque fois que j’évoque votre souvenir (Ph 1,3). Me souvenant, en effet, que vous avez accueilli la Parole en pleine détresse mais avec la joie de l’Esprit Saint (1 Th 1,6), je me réjouis que vous tenez bon ; soyez fermes et inébranlables dans votre foi active, votre amour plein de zèle et votre persévérante espé-rance en notre Seigneur Jésus Christ (1 Th 1,6). Je veux que sous sachiez aussi, frères et soeurs, que j’ai souvent projeté de me rendre chez vous afin de recueillir quelque fruit chez vous (Rm 1,13). Je brûle à présent encore du désir d’être au milieu de vous, pour être réconforté avec vous et chez vous par la foi qui nous est désormais commune à vous et à moi (Rm 1,12). Mais, ma condition présente dans l’esprit ne me le permet plus. Je vous écris donc aujourd’hui, par endroit avec une certaine hardiesse, pour raviver vos sou-venirs, en vertu de la grâce que Dieu m’a donnée d’être apôtre et ministre de l’Évangile du Christ (Rm 15,15-16). Je ne vous écris rien d’autre que vous ne sachiez déjà et ne lisiez dans les Écritures (2 Co 1,13). Mon but est de vous réconforter et de vous prévenir contre ceux qui jettent le trouble parmi vous et qui veulent renverser l’Évangile de Jésus Christ (Ga 1,7). Frères et soeurs, vous le savez mais il est nécessaire, en ces temps-ci, de le rappeler : c’est pour que nous soyons vrai-ment libres que le Christ nous a libérés (Ga 5,1). En vertu de cela, je n’ai jamais eu honte de l’Évangile (Rm 1,16) dans ma course pour saisir le Christ, puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit (Rm 1,16). Vous-mêmes qui jadis étiez loin, vous êtes maintenant proches car la grâce de Dieu a été mani-festée en Jésus Christ pour que sa miséricorde s’étende à tous, Juifs et Gentils. En lui, en effet, il n’y a plus de différence, quant à la condition devant Dieu, car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, mais tous sont gratuitement justi-fiés par sa grâce, en vertu de la délivrance accomplie en Jésus …
RESUME DES DIFFERENTS ARTICLES DU NUMERO
Droits humains et tabous africains: De la métaphorisation à la re-description
Cet article décrit le cadre d'une communication interculturelle qui permettrait une re-description ou une re-conceptualisation du langage des droits humains à la lumière des tabous africains. En effet, il offre une méthode centrée sur la métaphore comme outil herméneutico-dialogique de la re-description du sens. Après avoir posé le langage des tabous africains comme métaphore pour celui des droits humains, cet article dessine, les grandes lignes de la re-description et de la re-conceptualisation du langage des droits humains à la lu-mière des dimensions holistiques et relationnelles des tabous africains.
Genèse de la présence jésuite en République Dé-mocratique du Congo après la restauration de la Compagnie de Jésus : La mission du Kwango (1879-1935), Munus Suavissimum1 ?
Dans la perspective des célébrations du bicentenaire du réta-blissement de la Compagnie de Jésus, cet article se veut une mémoire, au sens d’une anamnèse du temps des jésuites pion-niers, défricheurs et bâtisseurs. Ceux qui sont venus semer les germes d’évangélisation en République Démocratique du Congo et ont ainsi fondé les premiers postes de mission-Kisantu, Wombali et Kwilu, entre les années 1879 et 1935 , terminus a quo et ad quem de cette étude. Que de chemins parcourus ? Que de peines endurées ? Que de courage, de passion et de zèle ? Arborant la proto-genèse, la genèse ainsi que l’expansion de la présence jésuite en République Démo-cratique du Congo après le rétablissement, nous exprimons ici notre gratitude mais aussi nous sentons l’éveil en nous du dé-sir d’assumer avec responsabilité l’héritage jésuite dans cette région de l’Afrique, au même moment que nous laissons s’ex-primer du fond du coeur, notre ad multos annos des 200 ans du rétablissement de la Compagnie de Jésus. C’est en héritiers d’une tradition à re-créer, avec élan et ferveur toujours à re-nouveler, que nous invitons ici, les nouvelles générations des jésuites à vivre dans l’aujourd’hui le Ite, Inflammate Omnia-.
Phénoménologie du Christianisme africain Une réflexion théologique sur la réception du christianisme en Afrique postcoloniale
Revendiquer un nouveau dialogue entre le christianisme et la culture africaine moderne en Afrique noire postcoloniale s’avère un impératif incontournable de la théologie africaine de notre temps. Aussi, un tableau de la vie socio-politique et économique exige-t-il une relecture du message chrétien de la libération. Cette étude a quatre volets. Le premier, fournir un fondement systématique à travers deux auteurs, penseurs et théologiens : l’un, Vincent MULAGO, fervent protagoniste du courant identitaire de la théologie; l’autre, Jean-Marc ELA, défenseur de la justice, d’un nouvel ordre social et de la libé-ration de l’homme africain. Le deuxième et le troisième volets proposent des éclairages sur deux axes majeurs de la théologie africaine: l’herméneutique du symbole et le message évangé-lique de la libération. Le quatrième volet s’emploie à élucider l’impact et le défi de la philosophie cassirerienne des formes symboliques dans la théologie africaine. Enfin, la foi de l’homme africain soulève la question du rapport ambivalent entre heurts et rejets, entre stigmatisation et dynamisme, entre transformations et traditionalisme. De ce fait, le cri de l’homme africain reste une tentative qui incite à explorer des pistes de réflexion et des perspectives d’une foi “enracinée” dans la culture africaine. César Mawanzi, Kanien 1/2 (2014), 17-51
L'idée de dualité dans la civilisation de l'Egypte pharaonique d'après une analyse des chapitres du Livre de la sortie vers la lumière
Depuis l’unification du pays égyptien par Narmer, l’Egypte pharaonique est présentée comme une terre double où la théo-logie cherche à concilier les oppositions, tout en proclamant la victoire de la vie (bien) sur la mort (mal). Le pays égyptien est composé de deux régions naturelles ; il est un double-pays dans tous les sens de ce terme. Le but de cette contribution est de repérer et analyser tous les chapitres du Livre de la sortie vers la lumière qui font mention de la dualité, afin d’accéder à une vue encore plus large des réalités de la civilisation de l’Egypte ancienne.
Le premier synode africain célèbre ses 20 ans (1994-2014) : bilan et perspectives
Cet article en mémoire de la première Assemblée spéciale du synode des évêques pour l’Afrique, célébrée en avril 1994 à Rome, est la voix d’un témoin est non un bilan scientifique de l’événement synodal. L’auteur revient longuement sur la péri-ode préparatoire avant de raconter les différentes étapes jus-qu’au document final: l’exhortion post-synodale Ecclesia in Africa. La voix du témoin se fait davantage sentir dans l’il-lustration au diocèse spécifique de Diébougou1.