Dans un continent « saturé de problèmes » et où la pauvreté est effectivement chronique, la pauvreté que professent les personnes consacrées peut parfois sembler une contradiction, en pratique, un constant défi à relever par les consacré-e-s pour donner sens à leurs voeux au risque, pour un bon nombre parmi eux, de dévier de leur idéal de vie religieuse. Cet article soutient que la pauvreté ne peut être une bonne nouvelle pour les Africain-e-s que si et seulement si, partant de l’exemple du Christ et de son style de vie, elle est librement acceptée à contre-courant de l’idéologie consumériste et de la dictature de l’avoir, et si, d’autre part, elle est orientée vers le vrai culte de Dieu, « l’homme debout ». En ce sens, la pauvreté religieuse vise donc à enrichir le pauvre, c’est-à-dire, les Lazares de nos rues, nos quartiers et nos villages. Cette finalité devient difficile lorsque les consacré-e-s sont confrontés à leurs origines sociales de plus en plus démunies. Dans ce cas, les consacré-e-s africain-e-s se doivent d’être créatifs et ainsi mettre sur pied des mécanismes de solidarité qui s’inspirent des cultures traditionnelles africaines, mais aussi de l’adaptation discernée des traditions religieuses comme celle des Jésuites débattue dans cet article.
« Pour ne pas tomber dans l’indifférence » : La pauvreté religieuse dans « un continent saturé de mauvaises nouvelles »
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AUTEUR : JEAN LUC ENYEGUE SJ
RESUME
Dans un continent « saturé de problèmes » et où la pauvreté est effectivement chronique, la pauvreté que professent les personnes consacrées peut parfois sembler une contradiction, en pratique, un constant défi à relever par les consacré-e-s pour donner sens à leurs voeux au risque, pour un bon nombre parmi eux, de dévier de leur idéal de vie religieuse. Cet article soutient que la pauvreté ne peut être une bonne nouvelle pour les Africain-e-s que si et seulement si, partant de l’exemple du Christ et de son style de vie, elle est librement acceptée à contre-courant de l’idéologie consumériste et de la dictature de l’avoir, et si, d’autre part, elle est orientée vers le vrai culte de Dieu, « l’homme debout ». En ce sens, la pauvreté religieuse vise donc à enrichir le pauvre, c’est-à-dire, les Lazares de nos rues, nos quartiers et nos villages. Cette finalité devient difficile lorsque les consacré-e-s sont confrontés à leurs origines sociales de plus en plus démunies. Dans ce cas, les consacré-e-s africain-e-s se doivent d’être créatifs et ainsi mettre sur pied des mécanismes de solidarité qui s’inspirent des cultures traditionnelles africaines, mais aussi de l’adaptation discernée des traditions religieuses comme celle des Jésuites débattue dans cet article.
Auteurs | Jean Luc Enyegue |
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Thématiques | Morale sociale |
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