Volume 6 (2018) – Numero 2

Volume 6 (2018) – Numero 2

mars 28, 2024 2024-04-02 20:34

RESUME DES DIFFERENTS ARTICLES DU NUMERO

CHRISTOLOGIE PAULINIENNE EN PH 2, 1-11 RECEPTION AFRICAINE

La présente étude examine l’hymne aux Philippiens (Ph 2, 1-11) et en dégage une réception africaine. Par cet hymne, l’apôtre Paul exhorte, depuis sa dure prison d’Ephèse, la communauté de Philippes, qu’il aime beaucoup, à l’unité. Cette communauté à laquelle il est attaché parce qu’elle est la première qu’il a évangélisée en terre d’Europe, est, certes, peu turbulente, mais connaît néanmoins quelques dissensions et divisions internes tout comme externes. De l’avis de nombreux critiques, cet hymne est un condensé des éléments essentiels de la christologie paulinienne. L’étude examine le texte de l’hymne, déjà abondamment étudié, en deux moments. Un premier moment présente le texte. Un second moment met en exergue la christologie de la kénose et de l’exaltation ainsi que la christification de l’agir chrétien qui se dégagent du texte. L’étude s’achève par une réception africaine qui montre comment Paul éclaire les chemins de la christologie africaine.

POSTMODERNITY, CULTURAL CRISIS AND RELATIVISM

Le présent article soutient que la postmodernité est un phénomène occidental qui représente, certes, la fin de la pensée occidentale comme norme absolue du vrai dans sa version métaphysique et essentialiste, mais qui la remplace par le consumérisme. Un standard occidental (rationalisme essentialiste) est remplacé par un autre (le consumérisme matérialiste) ; l’absolu de la mission civilisatrice entreprise au nom de la supériorité rationnelle et religieuse est remplacé par un autre absolu caché derrière le voile du pluralisme et du relativisme de la postmodernité : l’absolu du capitalisme et du consumérisme. Désormais, la valeur est arrimée au pouvoir de participer au système mercantile et de consommer les biens produits par les corporations transnationales. L’Etat nation comme instance ultime de valeur disparait et le capitalisme avec son corollaire qu’est le consumérisme triomphe. Les religions elles-mêmes ne survivent que comme produits de consommation qui doivent répondre au besoin immédiat du consommateur croyant. Ici, croire n’est plus synonyme accepter des « vérités » intemporelles ou une vision éternelle du monde, mais c’est choisir sur le marché de la foi la forme de foi qui répond au besoin subjectif du moment.

ÉSOTÉRISME : LE SALUT PAR LA CONNAISSANCE

Le présent article – à l’origine une leçon inaugurale tenue à l’Institut de Théologie de la Compagnie de Jésus (ITCJ) – livre un éclairage averti sur la notion de l’ésotérisme et en montre les limites. L’auteur développe les caractéristiques de l’ésotérisme, identifiées comme étant gnostique, hermétique et occulte. La connaissance ésotérique est dépeinte comme une connaissance mystérieuse, donnant accès à une dimension, en l’occurrence mystique, du réel qui est inaccessible au profane. Cette connaissance est révélée par la voie de l’initiation et préservée par le biais du culte du secret. L’auteur récuse le caractère scientifique de cette connaissance mystique puisque son acquisition est entièrement tributaire d’un facteur subjectif, notamment le degré d’initiation dans lequel se trouve l’adepte.

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